- ASTROBLÈME
- ASTROBLÈMEASTROBLÈMETerme créé par Dietz, en 1960, pour désigner les cratères météoritiques fossiles, cratères partiellement érodés, voire réduits à l’état de vestiges repris dans des structures complexes.Érodé, partiellement ou totalement recouvert de sédiments, éventuellement repris par la tectonique, l’astroblème est morphologiquement décalé par la présence d’un lac circulaire ou de toute structure circulaire observée en photographie aérienne ou spatiale et la présence d’un affleurement lenticulaire de roches bréchifiées.Sa reconnaissance s’appuie sur des critères lithologiques, géophysiques (détection d’anomalies circulaires en profondeur — gravimétriques ou magnétiques — confirmées par des profils sismiques et des carottages) et minéralogiques élaborés par les spécialistes du métamorphisme de choc à la suite d’études pluridisciplinaires sur les cratères d’impact actuels ou artificiels.Lorsque le cycle d’érosion a décapé la couverture protectrice, l’astroblème se dévoile en surface: c’est le cas notamment pour le bouclier canadien, dont l’érosion postglaciaire a révélé une multitude d’astroblèmes, enfouis depuis plusieurs centaines de millions d’années.En 1995, on recensait sur Terre plus de 150 cratères d’impact d’un diamètre supérieur à 100 mètres, dont les deux plus grands — Sudbury, dans l’Ontario, et Chicxulub, dans le Yucatán — mesurent près de 200 kilomètres.astroblème [astʀoblɛm] n. m.ÉTYM. 1960, Dietz; de 1. astro-, et grec blêma « jet, coup, blessure », de ballein « jeter, frapper à distance ».❖♦ Géol. Reste d'un cratère dû à l'impact d'une météorite heurtant la Terre à très grande vitesse. || La plupart des sites d'impact de météorites sur la surface terrestre sont des astroblèmes (les autres présentent la morphologie propre du cratère).0 (…) les points de chute (de petites météorites) de plus de dix mètres de diamètre mériteront déjà le nom de cratères météoriques, à condition toutefois que l'accident soit morphologiquement un cratère vrai, à muraille marginale en relief, donc géologiquement jeune. S'il s'agit d'une structure plus ancienne, préquaternaire, et, par conséquent déjà fortement érodée, parfois réduite à l'état de vestige plus ou moins oblitéré, de cicatrice ayant perdu tout ou partie de sa muraille bordière, on parlera alors d'astroblème (Dietz, 1960, étym. : étoile [astre] et blessure) ou de cratère fossile.Théodore Monod, in Encycl. Pl., Géologie, t. I, p. 288.
Encyclopédie Universelle. 2012.